L’année 2025 débute dans un climat d’incertitude rarement atteint. Après une année 2024 marquée par des performances globalement positives, de nombreux investisseurs se tournent vers les enjeux économiques et financiers à venir afin de réaliser les meilleurs placements en 2025. Entre les premières décisions de Donald Trump, la politique monétaire américaine, et les défis européens, plusieurs thématiques pourraient façonner l’avenir des marchés. Voici un panorama des dix sujets clés à suivre de près en 2025 pour vous investisseurs.
Nos conseils pour investir et les opportunités du moment
Le dollar américain, un atout ou un frein ?
Le dollar entame l’année à des niveaux historiquement élevés, bénéficiant de la résilience de l’économie américaine et d’une politique monétaire plus restrictive que celle de ses concurrents. Cette vigueur, pourtant avantageuse pour attirer les capitaux étrangers, pourrait devenir un handicap en freinant les exportations et en aggravant le déficit commercial des États-Unis. Certains économistes estiment que le billet vert est surévalué de 20 %, ce qui pourrait amener Donald Trump à prendre des mesures pour limiter cette surévaluation, notamment en relançant des politiques protectionnistes.
Pour les investisseurs, la trajectoire du dollar est cruciale. Une appréciation continue pourrait peser sur les devises des marchés émergents, souvent endettés en dollars, et affecter les flux de capitaux mondiaux. À l’inverse, un affaiblissement de la devise américaine pourrait favoriser les matières premières et les actions des marchés hors États-Unis, offrant ainsi des opportunités intéressantes.
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Les Bourses européennes à la croisée des chemins
En 2024, les marchés européens ont nettement sous-performé par rapport à Wall Street. Alors que le S&P 500 a gagné 23 %, le CAC 40 a reculé de 2 % et le Stoxx 600 européen n’a progressé que de 6 %. Cette contre-performance reflète des fondamentaux macroéconomiques moins solides en Europe, avec une croissance économique ralentie et des tensions politiques persistantes dans des pays clés comme la France et l’Allemagne.
Malgré ce contexte, certaines valorisations attractives pourraient inciter les investisseurs à revenir sur les actions européennes. Des secteurs comme le luxe, soutenu par une éventuelle reprise de la consommation en Chine, ou la technologie, avec des leaders comme SAP, présentent des perspectives encourageantes. Toutefois, le retour des capitaux en Europe dépendra largement de l’apaisement des tensions géopolitiques et d’un environnement économique plus stable.
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Les banques françaises et l’impact de la baisse des taux
Après avoir souffert de la hausse des taux, les banques françaises espèrent un regain d’activité grâce à l’inversion du cycle monétaire amorcée en 2024. La baisse des taux pourrait relancer la production de crédit immobilier, qui a déjà dépassé les 10 milliards d’euros en octobre dernier, tout en améliorant les marges d’intérêt, essentielles à leur rentabilité.
Cependant, le secteur bancaire reste exposé à plusieurs risques. Une détérioration de la conjoncture économique, combinée à des réformes fiscales défavorables, pourrait freiner la reprise. Les investisseurs devront surveiller de près les indicateurs financiers des grandes banques françaises pour évaluer leur capacité à tirer parti de cet environnement complexe.
La consolidation bancaire européenne : une transformation en vue ?
2025 pourrait marquer une avancée significative dans la consolidation bancaire en Europe. L’un des dossiers les plus suivis est celui de l’OPA d’Unicredit sur Commerzbank, une opération qui pourrait poser les bases d’une dynamique transfrontalière plus large. Ce type de rapprochement vise à renforcer la compétitivité des banques européennes face à leurs homologues américaines et asiatiques, dans un contexte de plus en plus globalisé.
Néanmoins, les obstacles restent nombreux. Les réticences des gouvernements à céder le contrôle de leurs banques nationales et l’absence d’une véritable union bancaire freinent encore ces initiatives. Pour les investisseurs, ces consolidations pourraient offrir des opportunités intéressantes, mais elles nécessitent une évaluation minutieuse des risques politiques et financiers.
La Fed sous surveillance dans un contexte politique tendu
Les décisions de la Fed seront scrutées de près en 2025. Après plusieurs baisses de taux en 2024, Jerome Powell a indiqué que la banque centrale adoptera une approche plus prudente cette année. Cette stratégie est influencée par le retour de Donald Trump et les craintes d’une hausse des pressions inflationnistes en raison de politiques économiques favorisant les baisses d’impôts et les droits de douane.
Pour les investisseurs, cette prudence pourrait se traduire par une volatilité accrue sur les marchés financiers. Une moindre baisse des taux que prévu pourrait entraîner une hausse des coûts de financement et affecter la rentabilité des entreprises, notamment dans des secteurs comme la tech, particulièrement sensibles à ces fluctuations.
Les défis de la « Big Tech » et la concentration des marchés américains
Les « Sept Magnifiques » (Apple, Tesla, Amazon, Microsoft, Nvidia, Facebook et Google) dominent Wall Street, représentant désormais 35 % de la capitalisation du S&P 500. Si cette surperformance a contribué à la hausse des marchés en 2024, elle pose aussi des questions sur la durabilité de cette concentration. Les valorisations atteignent des sommets, ce qui accroît le risque d’une correction majeure.
Les régulateurs pourraient également intervenir pour limiter l’influence de ces géants, notamment à travers des mesures antitrust ou des restrictions sur l’intelligence artificielle. Les investisseurs devront évaluer si ces entreprises peuvent maintenir leur croissance dans un environnement de plus en plus compétitif et réglementé.
Le private equity en pleine reprise
Le private equity pourrait connaître une année charnière en 2025. Avec 4 000 milliards de dollars de liquidités disponibles à l’échelle mondiale, les fonds d’investissement disposent des moyens nécessaires pour intensifier leurs activités. La baisse des taux facilitera également le financement des acquisitions, ouvrant la voie à une augmentation des transactions.
Cependant, les écarts de valorisation entre acheteurs et vendeurs restent un obstacle majeur. Une réduction de ces écarts pourrait dynamiser les marchés, offrant aux investisseurs des opportunités de diversification intéressantes, notamment dans des secteurs en pleine mutation comme les énergies renouvelables et la technologie.
Le spread français, un indicateur à ne pas négliger
Le spread entre les obligations françaises et allemandes a atteint des niveaux préoccupants en 2024, reflétant une perte de confiance des marchés dans la stabilité financière de la France. Avec un déficit budgétaire record et une instabilité politique persistante, cet écart pourrait encore se creuser en 2025, signalant des tensions accrues au sein de la zone euro.
Pour les investisseurs, cet indicateur sera un baromètre clé pour évaluer la résilience de l’économie française. Une détérioration du spread pourrait raviver les craintes d’une crise de la dette souveraine, avec des implications importantes pour l’ensemble de la zone euro.
La mise en œuvre de Bâle 3
Les règles de Bâle 3, qui renforcent les exigences de fonds propres pour les banques, entrent en vigueur dans l’Union européenne. Si ces mesures visent à garantir la stabilité du secteur bancaire, elles suscitent des inquiétudes quant à leur impact sur la compétitivité des banques européennes, notamment face à des établissements américains soumis à des règles plus souples.
Les investisseurs devront identifier les banques les mieux positionnées pour tirer parti de cette transition. Les établissements capables d’adopter des stratégies innovantes pour respecter ces exigences tout en maintenant leur rentabilité pourraient offrir des opportunités intéressantes.
La baisse des taux de l’épargne réglementée
Le taux du Livret A, actuellement gelé à 3 %, devrait être réduit à 2,5 % en février 2025, en raison d’une inflation en recul. Bien que cette baisse puisse encourager les ménages à diversifier leurs placements, elle pourrait également peser sur la consommation, les ménages adoptant une posture plus prudente dans un contexte d’incertitude économique.
Pour les investisseurs, cette évolution pourrait entraîner une réallocation des capitaux vers des actifs offrant des rendements plus attractifs, comme les actions ou l’immobilier. Cette dynamique pourrait contribuer à soutenir certains marchés en 2025.
Préparer l’avenir dans un contexte incertain
L’année 2025 s’annonce comme une période charnière pour les marchés financiers, où chaque décision politique ou économique pourrait avoir des répercussions majeures. Face à cet environnement incertain, une approche réfléchie et proactive sera essentielle pour optimiser vos investissements.
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