Loi Le Meur « anti Airbnb » : Ce que change la nouvelle réglementation des locations touristiques

Loi Le Meur « anti Airbnb » : Ce que change la nouvelle réglementation des locations touristiques

Adoptée le 7 novembre 2024, la loi Le Meur, également appelée « loi Airbnb », a pour objectif de réguler le marché des locations touristiques, souvent accusé d’aggraver la pénurie de logements dans les grandes villes et les zones tendues. Cette réforme, qui modifie notamment la fiscalité des revenus locatifs issus des meublés de courte durée, suscite de nombreuses interrogations chez les propriétaires bailleurs, les investisseurs et les locataires.

Dans cet article, nous vous expliquons les origines de cette loi, ses principales mesures, les impacts pour les différents acteurs du marché immobilier, ainsi que les stratégies possibles pour s’adapter à ce nouveau cadre réglementaire.

Nos conseils pour investir et les opportunités du moment

Pourquoi une telle réforme était-elle nécessaire ?

Depuis plusieurs années, les plateformes de location saisonnière comme Airbnb, Abritel ou Booking.com ont connu une croissance exponentielle. Ce phénomène a entraîné des conséquences importantes :

  1. Réduction de l’offre de logements en location longue durée : De nombreux propriétaires ont choisi de louer leurs biens à des touristes plutôt qu’à des résidents permanents, car les rendements sont souvent plus élevés.
  2. Augmentation des prix de l’immobilier : La demande croissante pour les logements destinés à la location touristique a contribué à une inflation des prix dans certaines zones attractives, comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Nice.
  3. Exode des populations locales : Dans certaines villes, les habitants ont été contraints de quitter leur quartier en raison de la flambée des loyers et de la raréfaction des logements disponibles.

Face à ces défis, plusieurs municipalités ont tenté de limiter la location touristique, parfois en instaurant des règles strictes (autorisations préalables, limitation du nombre de jours de location). La loi Le Meur vient renforcer ces dispositifs en uniformisant la réglementation à l’échelle nationale et en modifiant les avantages fiscaux accordés aux locations meublées de courte durée.

loi Le Meur Airbnb

Nous vous accompagnons dans votre stratégie d'investissement

Contactez nos experts ou remplissez le formulaire en ligne. Recevez une stratégie d'investissement en immobilier direct adaptée à vos objectifs.

Les principales mesures de la loi Le Meur

1. Réduction des avantages fiscaux pour les locations touristiques

Avant la loi Le Meur, les locations de courte durée bénéficiaient d’un régime fiscal avantageux sous le régime du micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux). Ce régime permettait un abattement fiscal forfaitaire élevé, qui a désormais été revu à la baisse :

  • Nouveau plafond : Les revenus locatifs issus des meublés de tourisme classés sont désormais limités à 77 700 euros par an (contre 188 700 euros auparavant).
  • Abattement fiscal réduit : L’abattement passe de 71 % à 50 %. Pour les meublés classés dans des zones rurales ou stations de ski, l’abattement spécial de 21 % a été supprimé.
  • Pour les meublés non classés, le plafond est abaissé à 15 000 euros, avec un abattement réduit à 30 %.

Exemple :

Un propriétaire percevant 60 000 euros de revenus annuels grâce à un meublé de tourisme classé pouvait bénéficier d’un abattement de 42 600 euros (71 %). Avec la nouvelle loi, cet abattement tombe à 30 000 euros (50 %), ce qui augmente la base imposable.

2. Renforcement des obligations administratives

La loi Le Meur introduit de nouvelles formalités pour les propriétaires et les plateformes de location :

  • Déclaration obligatoire : Les propriétaires doivent déclarer leur activité en mairie et obtenir une autorisation en zone tendue.
  • Limitation du nombre de jours : Les résidences principales ne peuvent pas être louées plus de 120 jours par an.
  • Transmission automatique des données fiscales : Les plateformes comme Airbnb devront transmettre les informations sur les revenus locatifs des propriétaires au fisc.

Ces mesures visent à mieux contrôler l’activité locative et à lutter contre la fraude fiscale.

3. Création d’un fonds de soutien au logement

Une partie des recettes fiscales générées par la suppression des avantages fiscaux sera reversée à un fonds de soutien au logement. Ce fonds a pour mission de financer des projets de construction et de réhabilitation de logements sociaux, notamment dans les zones les plus touchées par la pénurie de logements.

Recevez nos recommandations en immobilier

Complétez le formulaire en 2min. Et recevrez nos recommandations immobilières adaptées à votre profil et votre stratégie d'investissement.

Les impacts pour les investisseurs immobiliers

La loi Le Meur modifie la rentabilité des investissements dans les meublés de tourisme. Voici les principaux effets à anticiper :

1. Réduction de la rentabilité nette

Avec des abattements fiscaux réduits, les revenus imposables augmentent, ce qui se traduit par une imposition plus lourde. Les propriétaires devront revoir leur calcul de rentabilité pour déterminer si l’activité reste intéressante.

2. Reprise de la location longue durée

Face à ces nouvelles contraintes, certains investisseurs pourraient se tourner vers la location de longue durée, qui bénéficie d’une fiscalité plus stable. Les locations nues restent soumises à un abattement forfaitaire de 30 % sous le régime des revenus fonciers.

Exemple :

Un propriétaire hésitant entre la location touristique et la location classique pourrait désormais trouver la seconde option plus avantageuse, notamment en cas de forte imposition.

3. Découragement des investisseurs en zones tendues

Les nouvelles règles pourraient dissuader certains investisseurs d’acquérir des biens dans les grandes villes touristiques. Ils pourraient privilégier des villes moyennes ou des zones rurales, moins réglementées.

Quelles opportunités cette réforme peut-elle offrir ?

Bien que la loi Le Meur impose de nouvelles contraintes, elle peut aussi ouvrir des opportunités :

  1. Meilleure accessibilité au logement : En réduisant la concurrence des locations touristiques, la loi pourrait stabiliser les loyers et favoriser le retour de résidents permanents dans certaines villes.
  2. Développement d’alternatives : Les investisseurs peuvent explorer des options telles que les résidences de services (étudiantes, seniors) ou les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier), qui offrent des rendements stables avec moins de contraintes administratives.
  3. Optimisation fiscale : Certains propriétaires pourraient opter pour le régime réel d’imposition, qui permet de déduire les charges réelles (travaux, intérêts d’emprunt) et d’amortir le bien.

Quelles perspectives pour l’avenir ?

La loi Le Meur marque une première étape dans la régulation du marché des locations touristiques. Toutefois, le gouvernement envisage une réforme plus globale de la fiscalité immobilière à l’horizon 2026. Cette réforme pourrait inclure :

  • Une simplification des régimes fiscaux,
  • De nouvelles incitations à la rénovation énergétique,
  • Une meilleure prise en compte des spécificités des différents types de location.

Comment s’adapter à la loi Le Meur ?

Pour les propriétaires et les investisseurs, il est crucial d’anticiper les conséquences de cette nouvelle législation. Voici quelques stratégies à envisager :

  1. Faire un bilan de votre portefeuille immobilier : Analysez la rentabilité de vos biens et identifiez ceux qui pourraient être impactés par la loi.
  2. Opter pour le régime réel d’imposition : Si vos charges sont importantes, ce régime pourrait réduire votre imposition.
  3. Diversifier vos investissements : Explorez des options telles que les SCPI ou les investissements dans des secteurs moins touchés par les nouvelles contraintes.

Chez Weelim, nous accompagnons les investisseurs dans l’optimisation de leur stratégie patrimoniale. Nos experts sont à votre disposition pour vous aider à naviguer dans ce nouvel environnement réglementaire. Contactez-nous dès aujourd’hui pour bénéficier de conseils personnalisés.

À propos de Weelim
Chez Weelim, nous exerçons le métier de conseil en gestion de patrimoine. Notre mission consiste donc à assister, conseiller et guider celles et ceux, particuliers comme entreprises, qui désirent un conseil personnalisé sur l’organisation de leur patrimoine et de leurs investissements. Notre objectif, c’est que vos placements performent dans la durée que ce soit : en assurance vie et plan épargne retraite, en immobilier ou SCPI, en private equity, en crowdfunding, en bourse etc.

Nos vidéos dédiées aux Immobilier direct

Nos dernières actualités

Besoin de conseils ?

Dites-nous en un peu plus sur votre projet

Envoyez votre demande

Jérémy Orfeo, Ugo Philippe et Pierre Marsanne

Les fondateurs de Weelim

À propos de Weelim

Vous permettre d’investir dans des placements performants grâce à des conseils objectifs et personnalisées

Quelle fierté pour nous de vous accompagner depuis toutes ces années ! Que ce soit pour accéder à de meilleurs rendements, créer un complément de revenu, diversifier vos investissements, optimiser vos impôts ou encore préparer votre retraite. Chez Weelim, nous sommes engagés à vous proposer le service que nous aimerions recevoir : sécurisé, impartial et personnalisé.

Pour cela, nous n’avons de cesse d’analyser les tendances, réglementations et évolutions socio-économiques. Nous évaluons et rencontrons les sociétés de gestion et les acteurs de la finance pour garantir leur pertinence et leur vision à moyen et long terme. Notre but est de vous transmettre conseils et savoir-faire via nos experts disponibles au quotidien. Mais aussi à travers notre lettre des placements, nos guides thématiques et nos vidéos YouTube. Weelim, c’est l’accès à des investissements fiables, performants et responsables pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux de notre époque.

Jérémy Orfeo, Ugo Philippe et Pierre Marsanne – les fondateurs de Weelim

Questions fréquentes

Questions Fréquentes

Quels sont les meilleurs placements pour investir en 2025 ?

Évidemment, vous vous doutez bien qu’il n’y a pas qu’une seule réponse à cette question. Il n’y a pas de “meilleurs placements en 2025” mais plutôt  “un ou plusieurs très bons placements en fonction de votre profil d’investisseur, de votre situation patrimoniale, de votre horizon et de vos objectifs d’investissement”. C’est pourquoi, c’est toujours très compliqué pour nous de répondre à cette question. Nous pouvons néanmoins vous donner quelques pistes de réflexions, à affiner avec un de nos experts : les SCPI et SCI de rendement, le Private Equity (financier ou immobilier), le Crowdfunding (startup, immobilier ou projets dans les énergies renouvelables), produits structurés ou encore les cryptomonnaies si vous êtes plus opportuniste.

Comment choisir et comparer les différentes SCPI ?

Quand on commence à faire des recherches sur comment investir en SCPI, on se rend vite compte qu’il y a beaucoup d’informations à digérer. Du coup, on arrive vite à se poser cette question : comment bien choisir et comparer les SCPI entres-elles ? Pas si simple quand on est non initié. Il faut tout d’abord s’intéresser aux gestionnaires et à leurs compétences. Ensuite comprendre où et comment les SCPI investissent dans l’immobilier et faire un rapprochement avec les tendances de marché (cycles immobiliers). Et enfin, analyser les indicateurs de performance : évolution du TOF, du dividende, des valeurs d’expertises, des réserves, des travaux etc.

Quelles sont les alternatives aux fonds en euro d’assurance-vie ?

L’assurance-vie reste un des placements préférés des français, et à juste titre puisque c’est l’enveloppe d’investissement la plus souple et la plus flexible sur le marché des placements. Depuis des décennies, ce produit de placement ne cesse d’évoluer pour offrir toujours plus d’alternatives aux fonds en euro dont les performances déçoivent depuis plusieurs années. Il existe des alternatives que l’on appellent communéments des unités de comptes : SCPI et SCI de rendement, produits structurés à capital protégé ou garantie, fonds obligataires datés, fonds de Private equity, opcvm, Trackers (ETF) etc…

A qui s’adressent les contrats d’assurance-vie de droit luxembourgeois ?

Le contrat d’assurance-vie de droit luxembourgeois offre à l’investisseur un cadre d’investissement privilégié : celui du Luxembourg. Le cadre juridique de ce pays offre une plus grande sécurité au capital en plaçant l’épargnant comme créancier prioritaire en cas de faillite  de la compagnie d’assurance et l’indemnisation de l’investisseur n’est pas plafonnée (contrairement à la France où le plafond est de 70 000 €). Ensuite, l’investisseur bénéficie de possibilités d’investissement plus large qu’en France et accède à des gestions financière de très haut de gamme.

Le Crowdfunding immobilier est-il le nouvel eldorado des investisseurs ?

C’est indéniable. Depuis plusieurs années le crowdfunding immobilier a pris une place très importante dans le panorama des placements attractifs en France. Avec plus de 9% de rendement annuel en moyenne, et une durée moyenne d’investissement inférieure à 2 ans, il présente de nombreux atouts. Pour autant, ce placement n’est pas dénué de risque, il faut être très sélectif sur les projets proposés sur les différentes plateformes du marché. Nos experts sont à vos côtés pour vous accompagner.

Nos certifications

Depuis 2019

Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine

CPI 3301 2019 000 041 117

CCI Bordeaux Gironde : Carte T

N° 19004224

Orias : Conseiller en Investissement Financier (CIF) & Courtier en assurance

Télécharger notre guide

+ 10 pages

De conseils

+ 4 experts

Sur la rédaction

+ 10 ans

D’expertise synthétisée