Habituellement, les Français considèrent qu’il est moins coûteux de louer que d’acheter. Que nenni ! Les dernières statistiques du marché de la location et de la vente bousculent ces idées reçues. Du moins dans certaines villes. Le point avec Weelim.
Dans plusieurs villes de France, les loyers progressent plus vite que les prix à l’achat. Brest, Bordeaux, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et Tours font partie de ces villes où, depuis un an, on constate une augmentation plus importante des loyers comparés aux prix de vente. Ainsi, à Bordeaux, les prix à l’achat augmentent de 4,4 % en un an, pour atteindre 5 023 euros du m2 en moyenne, quand la hausse des loyers est en moyenne de 5,6 %, soit un marché locatif tournant en moyenne autour de 792 euros charges comprises. Ce delta est encore plus impressionnant à Brest où les prix à l’achat n’augmentent « que » de 4,6 % (pour une moyenne de 2 026 euros du m2) alors que ceux de la location suivent une progression exponentielle de 10,1 % (pour atteindre un loyer moyen de 571 euros charges comprises) !
Notons également les évolutions dans les villes de Boulogne-Billancourt (92) et Tours dont les prix d’achat ont augmenté respectivement de 4,3 % (soit 9 063 euros du m2) et 1,3 % (soit 2 742 euros du m2) pendant que les loyers augmentaient, eux, de 5,8 % (1 488 euros par mois en moyenne, charges comprises) et 2,1 % (603 euros par mois, en moyenne, charges comprises). Ces statistiques sont basées sur l’année 2020.
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Des explications conjoncturelles et structurelles
Les prix actuels à l’achat étant déjà élevés et étant peut-être en passe de se stabiliser, il semble que les loyers bénéficient d’un effet de rattrapage par rapport aux prix à l’acquisition. En effet, la demande sur le marché de la transaction étant désormais freinée par les incertitudes sur l’avenir économique, la crise sanitaire et le récent durcissement des conditions d’octroi de crédit, le marché locatif s’en trouve mécaniquement renforcé.
Les candidats malheureux à l’acquisition, notamment les primo-accédants (qui représentent 40 % des refus de demandes de crédit), se reportent sur la location : on note + 66 % de recherches locatives entre 2019 et 2020, pour + 32 % d’offres de locations sur la même période. Or, selon la loi de l’offre et de la demande, les prix grimpent à mesure que la demande augmente. Et il faut souligner que 30 % de la demande locative se concentre sur six départements en 2020 : le Rhône, Paris, la Gironde, les Bouches-du-Rhône, les Hauts-de-Seine et la Loire-Atlantique. Actuellement, le marché locatif tourne à plein régime, aussi il n’est pas surprenant de constater que dans la majorité des grandes villes, les loyers sont plus élevés qu’il y a un an. Le loyer moyen d’une location vide se porte aujourd’hui à 658 euros par mois, charges comprises, au terme d’une hausse annuelle de 1,8 %. À noter : À l’inverse de leur pouvoir d’achat immobilier, considérablement réduit par la hausse des prix de ces dernières années, le pouvoir d’achat locatif des Français tend à se stabiliser. Ainsi, la surface moyenne d’une location vide reste la même qu’il y un an, à savoir 57 m.
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Une hausse à surveiller
La forte évolution de la demande locative et la hausse des loyers dans les grandes villes pourraient, à terme, se solder par une réduction du pouvoir d’achat locatif des Français. Ce qui n’est pas dans l’intérêt des propriétaires. En effet, cet emballement des prix à la location pourrait alors conduire à restreindre, à loyer égal, la superficie à laquelle pourront prétendre les futurs locataires. Car les loyers augmentent plus vite que les revenus des Français qui, selon l’Insee, auraient reculé de 0,8 % en 2020 à cause de la crise sanitaire. À noter : La hausse des loyers peut, localement, être tempérée par un dispositif d’encadrement des loyers comme à Paris ou Lille et peut-être bientôt à Bordeaux, Grenoble ou Montpellier.
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Les meublés, un choix intéressant pour les propriétaires
En tant que propriétaire, il peut être intéressant pour vous d’opter pour la location meublée traditionnelle. Car vous pourrez alors louer votre bien 10 à 20 % plus cher qu’un logement vide, ce qui permet de compenser à terme l’investissement réalisé pour le meubler.
Afin d’éviter toute vacance locative ou pour vous adapter au pouvoir d’achat des locataires, vous pourrez également accepter de louer votre bien en colocation ou en résidence de services. Contrairement aux idées reçues, les Français optant pour la colocation ne sont pas toujours des étudiants mais de plus en plus de jeunes actifs (environ 41 %, pour une moyenne d’âge de 27 ans).